La Fédération russienne de demain

Après l’échec de l’offensive d’hiver des forces armées russiennes, l’attention internationale est suspendue à l’imminence de la contre-offensive ukrainienne. N’ayant donc aucune avancée militaire à présenter aux opinions intérieure et internationale, Poutine, à la parade du 9 mai sur la place Rouge, s’est limité à un bref et piteux discours, ressassant les mêmes obsessions, les mêmes perversions de sens et les mêmes mensonges qu’à son habitude (1). Mais nul ne s’y est trompé, il n’était qu’à voir les visages consternés du public pendant le défilé et au cours du concert en salle qui a suivi. Commentant l’événement, Hélène Carrère d’Encausse est allée jusqu’à parler de “discours plat, qui manquait de chaleur, en décalage avec la commémoration, mais surtout en décalage avec ce qu’il faut faire, parce que qu’est-ce qu’il a dit ? Il a effrayé les Russes. D’abord la victoire c’était la puissance de l’Union soviétique, mais enfin il est le chef des armées, au lieu de dire que ça va – les Russes ont été habitués à ce qu’on leur dise ‘ça va’ – qu’est-ce qu’il leur a dit ? Il leur a dit ‘ouh la la, tout le monde est contre nous, c’est épouvantable’. En fait, c’est réussi, vraiment pour remonter le moral des troupes, le moral du peuple, ça ne pouvait pas être pire. C’est extrêmement démobilisateur ce discours” (2).

“N’oubliez pas une chose, a-t-elle poursuivi, il y a eu cette histoire absolument idiote des drones qui se sont promenés au-dessus du Kremlin, en toute hypothèse ça veut dire pour les Russes que leur système ne fonctionne pas, que personne ne peut arrêter ces drones. Et ça doit leur rappeler quelque-chose : à l’époque de Gorbatchev, il y a eu ce jeune Allemand, Mathias Rust, qui avait atterri sur la place Rouge sans que personne ne l’ait arrêté, et ça avait été interprété à l’époque comme un signe de la décomposition totale du système. Et il n’y a pas un Russe qui n’ait pas fait le rapprochement. Ca leur donne l’idée de la pagaille qui règne dans leur pays, dont cette guerre est le témoignage très largement, parce que ces pauvres Russes à qui l’on dit tous les matins ‘Attendez, on a pris Bakhmout, on va prendre Bakhmout, etc’, depuis des mois, ils ne comprennent pas, enfin je veux dire ça n’a aucun sens tout ça. En plus on leur dit qu’il y a des attentats terroristes. Les Russes ne sont tout de même pas idiots, ils comprennent très bien que leur Etat n’est pas fichu de mettre de l’ordre là-dedans. Ils savent qu’en 2008 on leur a cassé les oreilles avec la réforme militaire pour leur expliquer qu’on dotait le pays d’un système de défense extraordinaire, ils se disent ‘eh bien où est-ce qu’il est le système de défense ?'”.

Dans l’entrée en matière de son discours, tout le monde aura remarqué que Poutine a utilisé le mot “guerre” pour nommer ce qu’il qualifiait jusque-là d'”opération spéciale” contre les “ukro-nazis” et contre un gouvernement de “narcomanes”, issu du coup d’Etat du Maïdan en 2014. Mais c’est pour l’attribuer au “terrorisme international”, qui a “de nouveau déclaré une véritable guerre à notre pays”, auquel “nous avons résisté, et nous protégerons les habitants du Donbass, nous assurerons notre sécurité”. Il y a dans cette phrase un véritable gloubi-boulga (3), symptôme du désarroi qui a saisi Poutine après l’échec initial de l’opération commando sur Kiev, et de l’impasse stratégique dans laquelle il s’est dès lors trouvé. En effet si, comme il le prétend maintenant, il s’en était tenu à “protéger les habitants du Donbass”, il y a fort à parier que les Occidentaux l’auraient laissé faire, comme ils l’avaient laissé faire en 2014 en Crimée et dans son intervention camouflée dans le Donbass. Mais cela ne lui suffisait pas, induit qu’il était en erreur sur l’habileté de sa politique extérieure, tant dans la distribution de prébendes à Medvedtchouk, censé lui préparer le terrain d’une revanche du Maïdan en Ukraine, que dans celles généreusement distribuées depuis des décennies à la classe politique et économique allemande afin de rendre l’Union européenne dépendante de son gaz. Il s’est alors cru autorisé, après s’être fendu d’un ultimatum aux Occidentaux en décembre 2022, exigeant de l’OTAN qu’elle se retire sur ses positions de 1997, tout en la tenant en respect avec la menace d’utilisation de sa panoplie hypersonique, de déclencher son “opération spéciale”. Non pas sur la ligne de contact dans le Donbass, mais sur Kiev et Kherson, visant jusqu’à Odessa et au-delà, se fracassant bientôt sur le mur du réel.

C’est en effet alors que Zelenski adresse ce mot historique aux Américains lui proposant de l’exfiltrer : “Je n’ai pas besoin de taxi, mais d’armes”. Suivi par une nette majorité de la nation ukrainienne, qui avait voté pour lui à 73,2 % des voix en mai 2019, dans des élections démocratiques, ce qui manifestement se trouve hors du cadre de pensée de Poutine, qui continue à prétendre dans son discours que “le peuple ukrainien traverse une catastrophe, devenu otage d’un coup d’Etat et de l’installation sur cette base du régime criminel de ses maîtres occidentaux”, donnant une fois de plus la preuve d’une remarquable rigidité d’esprit, incapable de s’adapter aux situations telles qu’elles évoluent. Et c’est alors seulement que les gouvernements occidentaux ont livré des armes à l’Ukraine, sans toutefois entrer réellement en guerre contre la Fédération de Russie, et qu’ils ont pris des sanctions contre elle, coupant des relations énergétiques qui jusque-là lui avaient garanti une part importante de ses revenus. Sans compter l’adhésion à l’OTAN de la Suède, de la Finlande, et à terme, celle de l’Ukraine, tandis que le Japon renforce ses liens avec elle. Autrement dit, toute la politique que Poutine avait patiemment mise en place depuis son arrivée au pouvoir en 1999 s’est écroulée. Il est échec et mat, mais refuse de le reconnaître officiellement, alors que tout le monde sait désormais que le roi est nu. Quant à prétendre qu’une guerre a été déclenchée par le “terrorisme international” contre la Fédération de Russie, l’on pourrait qualifier cela de ridicule si celle-ci ne commettait pas en Ukraine des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité contre les populations civiles, dignes d’un Etat réellement terroriste, pour une partie desquels Poutine est d’ailleurs inculpé par le TPI.

L’on met cependant en garde sur la réalisation d’une partie de son programme initial qui, en déclenchant sa guerre, ambitionnait de renverser l’ordre international au profit d’une coalition des Etats dictatoriaux, dans laquelle la Fédération de Russie, ressuscitant la défunte URSS, prendrait la tête d’une croisade des anciens colonisés de l’Occident. “Il est très important, a-t-il déclaré a minima le 9 mai, qu’aujourd’hui ici, à Moscou, soient réunis les leaders de la Communauté des Etats Indépendants”, pour fêter la victoire commune. C’était aussi pour faire la démonstration qu’il n’était pas isolé comme on le prétend, et que son “étranger proche” faisait bloc dans ces moments difficiles, voire de s’assurer un bouclier humain contre une éventuelle attaque de drones ukrainiens. Au départ n’était cependant prévu que le président du Kirghizistan, Sadyr Japarov, les autres dirigeants d’Asie centrale s’étant fait tirer l’oreille par Poutine, leur téléphonant personnellement la veille du défilé, dont aucun ne soutient l'”opération spéciale”. Etaient en outre présents le malheureux Arménien Pachinian, seul représentant du Caucase, lequel dans la situation actuelle a trop besoin de l’aide que lui distribue chichement Poutine, et le Belarus Loukachenko, manifestement souffrant, incapable de faire deux pas, symbole vivant des plans poutiniens partant à vau-l’eau.

Selon le spécialiste de l’Asie centrale Arkady Dubnov “la Russie, sans tenir compte du sérieux affaiblissement de sa position internationale après le 24 février 2022, reste manifestement la métropole de l’ancien empire, dont il faut tenir compte dans la majeure partie de l’espace post-soviétique” (4). Cependant les 18 et 19 mai prochain, le président chinois Xi Jinping tiendra à Xian, point de départ de l’antique “Route de la soie”, un sommet “Chine-Asie centrale” (5), “entamant, selon Dubnov, une sérieuse bataille pour le contrôle d’une région que Moscou est habituée à considérer comme son patrimoine. L’empoignade russo-chinoise pour l’Asie centrale pourrait être l’un des événement géopolitiques les plus importants des prochaines années, dans laquelle la position chinoise, sur fond de tragédie ukrainienne, est sans aucun doute plus favorable”. Il a d’ailleurs été relevé que Xi n’avait pas félicité Poutine le 9 mai. Tout ce que ce dernier aura donc gagné avec sa folle entrée en guerre contre l’Ukraine, est d’avoir mis son pays en position de vassal du puissant voisin chinois, au plus grand profit de ce dernier.

D’ailleurs pour clore son discours du 9 mai, sans donner aucune directive sur les actions à venir dans le cadre de l'”opération spéciale”, il s’est contenté de féliciter ceux qui y combattaient, révélant l’absence de stratégie d’une armée dont il est le chef, à laquelle il n’est pas en mesure de donner un ordre du jour. Un homme pourrait tirer profit de cette vacance, le “serial killer” Evgueni Prigojine, patron de la milice terroriste Wagner, en partie une création du Kremlin, qui lui est présent quotidiennement sur le front à Bakhmout, lieu central du piétinement des forces russes depuis août 2022. D’où il ne se prive pas de critiquer le ministre Choïgou et le chef de l’Etat-major général Guerassimov, qu’il insulte, en attendant de s’en prendre nommément au commandant suprême. Ancien homme de main de Poutine au Donbass et en Syrie, dirigeant une formation clandestine initialement composée de militaires transférés des troupes d’élite de l’armée russe, celui-ci a fait son “coming out” à l’occasion de la bataille de Bakhmout, créature prenant alors ses distances avec son maître, qui ne cessent de croître depuis. Raison peut-être de ses difficultés à finir de prendre Bakhmout, après neuf mois de combats et le sacrifice de plusieurs dizaine de milliers de miliciens enrôlés dans les colonies pénitentiaires, par manque d’armes et inefficacité de la pince censée encercler la ville, assurée par les forces armées russes officielles, virant récemment à la débandade.

Car face au mécontentement qui monte dans une population qui ne comprend pas que son armée piétine au terme de quinze mois de combats très meurtriers, et alors qu’elle est désormais menacée sur son sol, Prigojine, qui gère également une force de frappe médiatique et qui s’adresse quotidiennement au public via son compte Telegram, semble désormais ambitionner un rôle politique. Son audience ne cesse d’augmenter, et il pourrait peut-être bientôt prétendre se présenter comme un recours, face à un Poutine apportant constamment la preuve de son impuissance et de son incapacité à comprendre la situation, quand Prigojine, au contact direct de la réalité du front, dit les choses telles qu’elles sont, au point d’être quotidiennement cité par les médias occidentaux comme source d’information fiable. Autrement dit, le jeu politique que Poutine et sa Douma introuvable avaient voulu définitivement sceller en Russie par la répression et l’interdiction des médias d’opposition, retrouve un appel d’air dans le contexte de ce vacillement du pouvoir, au passage l’une des conditions d’une révolution, lorsque le haut ne sait plus et ne peut plus gouverner comme avant, et que le bas ne veut plus être gouverné comme avant.

Rappelons qu’Alexeï Navalny, premier opposant à Poutine, qui subit actuellement des conditions de détention menaçant sa vie, avait été empoisonné par le FSB sur ordre du Kremlin en avril 2020, alors que le blogueur anti-corruption s’était mué en leader d’un mouvement politique prenant de l’ampleur sur tout le territoire de la Fédération de Russie, via la formation d'”états-majors Navalny” dans les principales villes du pays, présentant avec succès des candidats aux élections locales. C’est à cette naissance d’une vraie vie politique en Russie que la Poutinie a voulu mettre fin, mais le potentiel reste vivace, notamment dans la jeunesse.

Le 18 février dernier sur Jivoï Gvozd, Alexeï Venediktov faisait état de son étude de différentes enquêtes sociologique portant sur l’état de l’opinion russe concernant le soutien à Poutine (6). Il en ressort qu’en novembre-décembre 2022, 10 à 15% de la société de Fédération de Russie campe sur des positions ultra-nationalistes, persuadés de la supériorité de la Russie sur le reste du monde, de l’inexistence de l’Ukraine et de la nécessité d’y faire flotter le drapeau russe. Ces gens soutiennent la guerre et y participent, mais trouvent Poutine trop mou. Ils n’ont pas de représentants à la Douma, mais sont actifs dans les réseaux sociaux, par le biais de comptes Telegram, comme ceux de Girkine-Strelkov, Kadyrov et Prigojine, avec des différences entre eux. Volodine, président de la Douma, Rogozine et Medvedev cherchent à capter ce courant. A côté de cela, 50% de la société constitue un noyau “légitimiste”, qui soutient Poutine quoi qu’il arrive, qu’il décrète la guerre ou déclare le cessez le feu. Ajoutés aux “ultras”, cela fait deux tiers de la société. A l’autre extrémité de l’échiquier politique, il y a 10 à 12% d’anti-Poutine, par principe, pas seulement contre la guerre, qui constitue le noyau citadin et éduqué de la société. Dans les grandes villes ils peuvent atteindre 30 à 33% à Moscou, jusqu’à 40% à Saint-Pétersbourg, et ils protestent depuis le début. Quant aux 20 à 22% restant, ils sont sceptiques tant à l’égard du pouvoir qu’à l’égard des protestataires, ne participent jamais aux élections et actuellement ils sont “mal à l’aise”. Ils n’iront pas jusqu’à manifester, car ils sont “légitimistes”, mais considèrent que la guerre est une erreur. En y ajoutant les protestataires, cela fait un tiers de la société.

Venediktov concluait de cette répartition qu’elle était mouvante en fonction de l’évolution de la situation. C’est ce à quoi l’on assiste trois mois après, avec le discours du 9 mai de Poutine et son contexte militaire et politique, alors qu’au même moment Prigojine adressait des mises en demeure à partir de Bakhmout au sujet de la livraison d’armes, semblant décidé à franchir le Rubicon sur un plan politique en déclarant : “l’heureux papy pense que tout va bien. Mais que doit faire le pays, s’il s’avère soudain que papy est un fieffé connard ?” (7). Tout le monde sait en Russie que “papy” c’est Poutine, que Navalny a baptisé “le papy au bunker”. Comme lui les ultra-nationalistes voient leur audience augmenter dans une population désemparée, avec la création du “Club des Patriotes en colère”, dirigé notamment par Strelkov et Goubarev, premiers dirigeants militaire et politique de l’insurrection du Donbass en 2014. Ce “Club” a tenu une conférence de presse le 12 mai, au cours de laquelle a été dénoncée la situation critique de l’armée et la prostration du pouvoir, pouvant conduire à “une nouvelle année 1917”. Il entreprend donc d’ouvrir des sections dans les régions afin de préparer un “grand congrès (‘Vetché’) de la victoire” en juin à Moscou, “où il sera répondu à la question : ‘Comment gagner la guerre ?'”. Prigojine quant à lui songerait à concurrencer Poutine aux présidentielles de 2024.

De l’autre côté du sceptre politique, à l’approche d’échéances décisives, l’opposition libérale commence à se réunir pour mettre en place l’après-Poutine, notamment en exil. Après la publication le 20 février dernier par Navalny, du fond de son cachot, d’une plateforme en quinze points pouvant réunir les différents courants d’une opposition jusque-là divisée (8), l’ex-oligarque en exil Mikhaïl Khodorkovski a réuni à Berlin le 30 avril ces différents courants, où ils ont formulé une “Déclaration des forces démocratiques russes” ainsi libellée : “Les signataires de la présente déclaration partagent les valeurs d’une société démocratique, du respect d’autrui, reconnaissent les droits et libertés de l’homme, les principes de diversité et d’égalité, le rejet des discriminations. Les signataires s’abstiennent de conflits publics entre mouvements démocratiques et anti-guerre. Nous invitons les citoyens et les citoyennes à se joindre à cette Déclaration. Nous nous engageons à soutenir la présente Déclaration jusqu’à avoir atteint nos buts stratégiques communs” (9). Il s’agit en premier lieu de la fin de la guerre, du retrait des forces russes aux frontières internationalement reconnues, de la présentation des criminels de guerre à la justice et des compensations aux victimes. Ensuite de la “liquidation du régime Poutine illégitime et criminel”, du rejet de la politique impériale “à l’intérieur comme à l’extérieur des frontières”, de la libération des prisonniers politiques, du retour des exilés et des enfants ukrainiens chez eux, enfin de “manifester la solidarité avec les Russiens qui ont le courage, dans le contexte d’une répression monstrueuse, de s’opposer à Poutine et à la guerre, et avec ces dizaines de millions qui refusent de participer au régime criminel”.

Dans le contexte des prémisses de la contre-offensive ukrainienne, provoquant l’inquiétude voire des mouvements de panique pour l’heure sporadiques dans une armée russe désorganisée, sous-équipée et démoralisée, et la fébrilité dans les structures étatiques, cette mobilisation croissante des oppositions pourrait rencontrer une audience croissante dans la population. Les “ultra” additionnés aux “contestataires” et aux “sceptiques”, pourrait atteindre une masse critique faisant s’écrouler un régime miné par la corruption, comme l’a révélé au grand jour la contre-performance de l’armée, qu’une défaite militaire accélèrerait. La multiplication ces derniers temps des actes de sabotages sur le territoire de la Fédération de Russie, qui ne sont pas tous à mettre au compte des commandos de diversion ukrainiens, sont l’indice d’un mouvement de contestation déterminé, qui pour l’heure n’a pas de débouchés politiques classiques, empruntant la voie traditionnelle du terrorisme dans une société russe historiquement confrontée à des régimes autoritaires. Les Occidentaux ne devraient donc pas hésiter à donner à l’armée ukrainienne les armes nécessaires à la libération de son territoire, sans craindre que cela provoque la chute de Poutine, car un changement rapide de régime, dans le sens de la Déclaration des forces d’opposition, est préférable au règne du chaos qui s’annonce, ou au renforcement de la dictature totalitaire.

Frédéric Saillot, le 14 mai 2023

(1) http://www.kremlin.ru/events/president/news/71104
(2) https://www.tf1info.fr/replay-lci/video-un-oeil-sur-le-monde-du-9-mai-2256630.html
(3) Mélange infâme
(4) https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0w84hoVWUDgjKEGi8Ww1XWgfBf7D3jFRuZCQPSviNGPAPChpu2WJirRKBTzBPse5Ml&id=100001490181168
(5) https://www.lesechos.fr/monde/chine/la-chine-organise-un-sommet-inedit-avec-cinq-pays-dasie-centrale-1941493
(6) https://www.youtube.com/watch?v=zaIMXsG8YhM
(7) https://t.me/Prigozhin_hat/3280
(8) https://navalny.com/p/6634/
(9) https://www.instagram.com/p/CrsOHvru3yJ/?igshid=MDJmNzVkMjY%3D
La photo illustrant l’article est celle de la Déclaration de Berlin, aux couleurs de la République de Novgorod, drapeau de la future Fédération russienne démocratique.